En Suisse, de plus en plus de logements locatifs sont vacants: près de trois pour-cent des biens étaient inoccupés à la fin de l’année 2020. Cela fait non seulement vaciller le record de vacance de l’année 1998 mais en raison de la chute de la demande, les loyers ont également baissé de deux pour-cent comparés à l’année dernière. Selon l’étude actuelle d’UBS, le taux de vacance va progresser encore légèrement en 2021, avant une stabilisation du marché en cours d’année.
Parallèlement, la tendance à la baisse des loyers va également se poursuivre en 2021. Les prix d’achat augmentent quand même: les investisseurs financiers comme les particuliers ne se laissent pas impressionner par la situation du marché. En période d’incertitude économique surtout, l’immobilier demeure un placement attractif. Dans les centres et les agglomérations en particulier, on continue de construire des logements locatifs. La forte demande de logements locatifs dans les agglomérations se reflète également dans des loyers 40 pour-cent plus élevés en comparaison.
Globalement, l’écart des prix locatifs va se tasser: avec la multiplication du télétravail, disposer d’un bureau à la maison devient un critère important. Pour pouvoir s’offrir cette pièce supplémentaire en gardant les mêmes coûts du logement, de nombreux salariés envisagent désormais un trajet plus long pour se rendre au travail. La périphérie profitera cependant peu de cette tendance: ici, la propriété étant suffisamment abordable, les logements locatifs ne présentent aucun avantage en termes de coûts. La tendance au télétravail devrait donc à peine soulager les tensions dans l’immobilier locatif des régions périphériques fortement impactées par le taux de vacance.