Le droit de gage foncier peut être consigné de deux façons: soit le montant de la créance est enregistré au registre foncier (hypothèque en capital), soit un montant maximum défini (hypothèque maximale).
Dans le cas de l’hypothèque en capital, le droit de gage foncier sert de garantie aux créanciers pour la créance en capital, à savoir d’éventuels frais de poursuite, les intérêts de trois années échus et les intérêts courus depuis la dernière échéance. Une particularité de la cédule hypothécaire: ici, le gage ne couvre que les intérêts qui sont effectivement dus. La loi interdit que l’intérêt convenu, garanti par le gage, soit augmenté de plus de 5% «au préjudice des créanciers postérieurs».
L’hypothèque maximale est, quant à elle, plus flexible. Elle fixe un plafond qui inclut les intérêts et les frais. Le gage foncier peut être utilisé dans les limites du montant maximum aussi bien pour les créances actuelles que futures et potentielles.
Dans de nombreux cas, un montant d’intérêt (maximal) est inscrit en supplément dans le registre foncier, tant pour l’hypothèque en capital que pour l’hypothèque maximale. À cet effet, chaque canton dispose de prescriptions d’intérêts maximum. Les parties définissent les intérêts effectifs (généralement les plus bas) dans un contrat séparé, en marge des actes du registre foncier.